Les chances de résolution du conflit du Sahara marocain sont actuellement les plus fortes depuis des décennies, avec un large soutien international, notamment au Conseil de sécurité de l'ONU, pour une résolution en faveur du Maroc. Le pays a cumulé de nombreux soutiens nationaux et internationaux, obtenant un poids diplomatique important pour faire adopter une résolution qui pourrait ouvrir la voie à un référendum incluant les trois parties principales : le Maroc, l'Algérie et le Front Polisario. Le magazine Le Point souligne qu'à ce prix, le Maghreb pourrait devenir une région intégrée, économiquement et diplomatiquement renforcée, marquant une étape cruciale pour l'avenir de la région.
Cette dynamique est renforcée par la proposition du Front Polisario, qui a récemment fait un pas historique en acceptant de soumettre le plan marocain d'autonomie à un référendum populaire sahraoui, condition sine qua non pour eux. Le Polisario inclut également dans sa proposition les trois options prévues par le droit international : indépendance, intégration ou une forme d'association libre, montrant ainsi une certaine ouverture au dialogue. Cette avancée idéologique est considérée comme un tournant dans le processus, car elle appelle à dépasser le passé conflictuel pour envisager un avenir prometteur basé sur le dialogue.
Au Conseil de sécurité, la résolution prévue pour fin octobre 2025 représente une évolution majeure : elle officialise le plan marocain d'autonomie comme une forme reconnue d'autodétermination et fixe une échéance ferme à la MINURSO (mission de maintien de la paix de l'ONU au Sahara) pour transformer ou cesser ses missions en fonction des progrès de la négociation. Ce texte appelle à des négociations formelles entre Rabat, Alger, et le Front Polisario pour aboutir à une solution politique finale avant le 31 janvier 2026. L'ONU et plusieurs pays, dont la France, les Émirats et les États-Unis, soutiennent cette approche réaliste et pragmatique, contribuant à la crédibilité et à la légitimité du processus en cours.
En résumé, la conjoncture diplomatique, le soutien international renouvelé, la volonté exprimée du Front Polisario à engager un dialogue sur la base d’un référendum, ainsi que la pression du Conseil de sécurité de l’ONU avec une échéance claire, laissent entrevoir pour la première fois depuis longtemps une possible résolution du conflit du Sahara marocain, qui pourrait ouvrir une nouvelle ère de stabilité politique et de développement économique dans la région du Maghreb.

